En me déposant dans le ciel, en savourant la paix au creux d’une onde de forme, j’entends pourtant en moi cette lutte qui chuchote sauvagement : parle, montre-toi ! Occupe davantage ce petit bout de « toile » qu’on tire comme une couverture en oubliant qu’on n’a pas vraiment froid…
Oh mais, drôle de monde, sais-tu que celle que je veux tisser rêve de faire fi des mirages ?
Je chemine sur mes sentiers invisibles en me rappelant qu’ils n’explorent que le territoire du cœur. Que je ne parlerai pas plus pour qu’on m’entende si le sens n’y est pas, que je n’utiliserai pas plus mon visage pour dessiner le miroir de nos projections communes, que je ne me glisserai pas plus dans les mots des autres s’ils ne chantent pas la même musique que celle qui vibre à l’intérieur.
Et tant pis pour les algorithmes.
Et en écrivant cela, le vent dans les arbres soupire mon soulagement.
Mes pieds sont nus et pourtant je préfère prendre les voies moins empruntées. Les routes tendres et secrètes, parsemée de rencontres insolites. De celles où, un jour, je vous ai croisés.
Comments